Piégé (Pv Jordan)

Il va sans dire que je déteste les grosses chaleurs. Et il va également sans dire que je suis perdu dans un océan sablonneux. Le soleil frappe durement sur ma tête, me faisant suer a grosses gouttes. Ça fait déjà quelques heures que j'ai retiré ma tunique jadoise. Bien que le tissu est vraiment d'une légèreté incroyable, la sueur la faisait coller à mon corps; ma soeur m'a donc dit de l'enlever avant que je devienne encore plus déplaisant que je ne le suis. Nous rencontrons parfois des marchands ou des voyageurs. Ils nous regardent tous d'un air étrange, ce qui me donne bien envie de les tabasser. Sauf qu'il est vrai que deux jeunes adolescents seuls dans un désert fait parler.

Je regarde vers le ciel. Le soleil. bien que chaud, commence déjà à se coucher. Une fois qu'il sera disparu, je sais fort bien que la température chutera d'un coup. Je sais également que des créatures dangereuses sortiront aussi de leur cachette. Si ce n'était que de moi, je continuerais ma route, mais j'ai peur qu'ils s'attaquent à ma soeur. Je dois donc m'empresser de repérer une oasis. Nous y aurons de l'eau, un tapis mousseux pour dormir ainsi que de la nourriture. Ça fait déjà deux jours que nous n'avons rien avaler. Nous y sommes habitués, mais je déteste voir Jordan faiblir de jour en jour. J'ai l'impression de lui faillir.

Les derniers rayons du soleil finissent de peindre l'horizon alors que j'aperçois enfin une oasis. Pas assez grande pour y tenir un village, mais bien assez pour y abriter deux personnes pour la nuit. Je presse alors le pas, souhaitant m'y rendre avant que le soleil ne se couche pour de bon. En y pénétrant, je m'empresse de dégainer ma hache, question de sécurité. Je n'ai confiance en rien ni personne, sauf ma soeur. J'avance tranquillement, tous mes sens aux aguets. Mes oreilles captent chaque son et mes yeux, chaque mouvement. Rien ne m'échappe. En observant la végétation, j'aperçois quelques petites baies comestibles ainsi qu'un nid d'oiseau avec quelques eux à l'intérieur. Je les ramasse, un petit sourire en coin. J'ai l'impression que c'est une maman en pleurs qui va nous réveiller demain matin. Après quelques minutes de marche dans cette oasis, nous arrivons à un petit étendu de gazon, assez grand pour y établir notre campement. Je sors une couverture et la dépose au sol.

- Tiens, dis-je en me tournant vers Jordan, étends-toi ici pendant que j'établis le campement et que je vais chercher de l'eau. Garde tes dagues à la main.

Je m'empresse de faire le tour de l'oasis, remplissant ma gourde dans une étendue d'eau. Je suis maintenant sûr que nous ne sommes que tous les deux. Je ralentis donc l'allure en retournant vers le campement pour préparer le dîner. Mes pensées voguent lentement vers mon enfance, emplissant mon coeur de cette haine qui sommeille en moi. Le sourire égoïste de ma mère est le seul souvenir ou presque qui me reste d'elle. Mais quelle hypocrite.

Soudain, un craquement attire mon attention. Mais il est déjà trop tard. Je n'ai même pas le temps de dégainer ma hache que je me retrouve prisonnier d'un filet suspendu à un arbre. Puis, une bande d'humains coiffés de turbans sortent de la forêt. Comment ça se fait que je ne les aie ni entendus, ni vus ? Je jure dans toutes les langues que je connais et me maudit. Ont-ils trouvé ma soeur? Et si oui, que lui est-il arrivé ? Je crie de rage et je me débat, en vain, les mailles de ce filet sont très solides, et assez serrées pour m'empêcher de me sortir de ce pétrin avec ma hache. Je jette un coup d'oeil aux hommes qui s'approchent de moi, me pointant de leur lance. J'espère qu'ils ne sont pas cannibales, sinon, ils seront servis.

Ce qu’il pouvait faire chaud dans ce désert !!! J’ai du remonter les manches de ma chemise, car il faisait trop chaud. Étant une femme je ne pouvais malheureusement pas l’enlever. J’ai même du forcer Liam à enlever son propre vêtement pour ne pas qu’il souffre d’insolation. En plus de la chaleur notre bouteille d’eau était vide. Je n’avais rien mangé depuis deux jours et cela commençais à se faire sentir. J’avais de plus en plus de mal a avancer et mon ventre me faisait terriblement mal. Le regard que les gens nous portent quand nous les croisons me fons un peu de peine. J’avais toujours pensé que les nomades du désert étaient des gens sympathique, mais je me rendais bien compte que je me trompais.

Je me mis à regarder le soleil se coucher. Je trouvais cela magnifique avec tous ses couleurs et les nuages qui rajoutaient de la texture. Nous devons donc chercher un endroit ou dormir, car la nuit il faisait très froid dans le désert et je ne parle même pas des bêtes qu’on pourrait croiser ! Une petite oasis serait parfaite. On pourrait boire, manger et se reposer.

Le soleil était définitivement disparut quand nous avons trouvé l’oasis. Mon frère procéda à l’inspection habituelle. Pour ma part je projetai mon esprit à travers la petite forêt. Je pourrais lui répéter se que mes sens me disent, mais je sais que cela le fâcherai. Je le soupçonne de ne pas aimer mes pouvoirs, car lui n’en a pas. On arriva dans une clairière et Liam y étala une peau pour que je mis assoie. Parfois j’aimerais bien qu’il me laisse un peu l’aider… Cela lui enlèverait un peu de pression et moi je me sentirais moins idiote dans tout cela.

- Tiens, Dit-il en se tournant vers moi, étends-toi ici pendant que j'établis le campement et que je vais chercher de l'eau. Garde tes dagues à la main.

Comme a notre habitude je fis se qu’il me dit sans contester. Un jour peux être j’arriverai à faire ma petite suggestion de l’aider. Je me mis à regarder le ciel ou certaine étoile commençais à apparaitre. Tout à coup mes sens hypersensible se mirent à crier l’alerte. Une chose arrivait a Liam et c’est surement dans se même moment que j’entendis un cri de colère. Je bondis sur mes pieds et sortie mes dagues pour me rendre le plus prêt possible du cri suivant l’énergie de mon frère. Dans un autre temps je me serais mit à rire de le voir suspendu dans un filet mais cela n’était pas une bonne idée.

Je me mis à me concentrer de toute mes forces, enfin celle qui me restait, pour matérialiser un monstre effrayant. J’espérais qu’il tiendrait assez longtemps pour faire fuir les hommes au turban. La bête était verte avec des écailles. On aurait dit un mélange de chat et de chauve souris. Il pouvait autant voler que se promener sur quatre pattes avec une longue queue vert rayé rouge. Les yeux de la créature étaient d’un rouge flamboyant qui s’illuminaient de colère. J’envoyais la bête vers les hommes en disant ;

Spoiler:

- Fait les fuir…

Quand la bête arrivant devant eux, elle poussa un rugissement à en faire paralyser les membres du plus puissant des hommes montrant des dents pointus et tranchent comme des lames de rasoir.

Je continue de me débattre dans le filet, mais en vain. En fait, cela semble plutôt les rendre encore plus agressifs. Comme je n'ai pas envie de me faire transpercer d'une lance et de mourir d'une façon aussi stupide, je me calme. Enfin, le plus calme que mon esprit dérangé me le permet. Les hommes parlent entre eux, mais pas assez fort pour que je puisse déterminer ce qu'ils comptent faire de moi.

Soudain, un cri à vous glacer le sang résonne dans tous les recoins de l'oasis. Les hommes à turban se figent d'horreur, mais un demi-sourire s'affiche sur mon visage. Je reconnaîtrais ce cri parmi des millions. Ce n'est nul autre qu'une illusion de ma soeur. Cela signifie qu'elle se porte bien, mais qu'en plus elle a ressenti ma détresse. (Si j'en ai affiché une.) Les inconnus se déploient en éventail derrière moi; très courageux. Avoir à affronter une bête comme ça, moi, j'en serais heureux ! Sauf qu'eux, ils semblent préférer piéger leurs victimes avant de les abattre: c'est beaucoup plus facile, et surtout très lâche.

Alors qu'ils sont tous concentrés sur la bête qui les menace, j'en profite pour tenter de changer de position dans mon filet, et ainsi scier les mailles avec ma hache. C'est avec peine et misère que je réussis à bouger un tantinet, mais je persévère. Elle a peut-être des pouvoirs magiques, mais ils ne sont pas éternels ! Je dois me dépêcher avant qu'elle ne s'épuise complètement. Après quelques minutes de batailles féroce avec le filet, je réussis à me faire discrètement une petite percée, à l'insu des... Turbanés?

Je tombe finalement du filet et me met en position de combat, derrière la bête.

- Tu as fait du bon boulot Jordan, je m'en occupe.

Je n'attends même pas qu'elle relâche son attention que je me jette sur les hommes, passant au travers de l'illusion. Au début, ils sont pris de surprise et c'est donc avec facilité que j'en mets un premier hors d'état de nuire. Je ne l'ai évidemment pas tué, car ma soeur déteste que je tue des gens. Je vais les exécuter plus tard, si jamais elle m'en donne le droit.

Ma diversion avait bien fonctionnée. Les hommes ont davantage porté attention a la bête que j’avais matérialisé qu’as mon frère. Mais voila il y avait un problème… Combien de temps pouvais-je tenir cette illusion ? Cela faisait plusieurs jour que je n’avais pas mangée et la chaleur m’avait encore plus affaiblit. Quand j’entendis Liam me dire qu’il prenait la relève, mon attention commençait déjà à se relâcher. Il passa a travers la bête et je tombais coucher au sol. Mes yeux voulaient se fermer. Me reposer… simplement quelque seconde… Il y avait toute sorte de petite bête autour de moi mais je m’en fichais comme de ma première robe.

Peux a peu que mon énergie revenait je reprenais conscience de se qui se passait autour de moi. Liam me dirais surement de dormir pour refaire mes forces, mais je ne pouvais tout simplement pas l’abandonner. Je me redressai mais non sans quelque étourdissement. Je laissa le temps à la terre d’arrêter de tourner avant de me lever complètement. Liam avait déjà terminé de terrasser les hommes au turban. Je m’approcha de lui, avec une démarque mal assurer, et eu un faible sourire en regardant les hommes. Il aurait un dur réveille. Ils avaient attaqués mon frère mais cela ne nous donnait en aucun cas le droit de mort sur ses hommes.

- On devrait partir d’ici… Ils vont vouloir se venger quand ils vont se réveiller.

Je savais que c’était déraisonnable, mais on ne pouvait simplement pas risquer une nouvelle attaque pendant notre sommeil. Si jamais Liam dormait ! De plus ma voix n’avait laissé a aucune réplique de sa par. Ce n’était pas mon genre d’exiger quelque chose et il comprendrait surement que c’était pour notre survie. Ce ne fut qu'ensuite que je pris la décision de commencer à marcher. Mon frère reviendra me rejoindre plus tard !

[HJ: Plus la et je suis partie car Liam n'était plus très très présent]